Face à l’urgence qui pèse sur nos écoles pour la rentrée scolaire, nous avons organisé un moment de discussion pour mettre tout le monde autour de la table : instits, professeurs, parents d’élèves, AESH.
Un constat dépasse tous les autres : le sentiment de gâchis, que tout est fait pour méthodiquement abîmer et détruire le service public de l’éducation. Et dans tout ça, deux victimes : les personnels, qui sont en première ligne et doivent faire avec, et les élèves et leurs familles, qui subissent le manque de moyens souvent avec inquiétude et angoisse, avec à la fin la tentation de l’enseignement privé pour ceux qui le peuvent.
D’abord, il y a la pénurie de recrutement de professeurs. Partout, dans les établissements, on s’inquiète pour la rentrée du fait qu’on n’aura pas assez de profs. Depuis des années, le gouvernement distribue des petites primes et encouragements, sans jamais augmenter les salaires. Pour un métier de plus en plus pénible, avec des classes de plus en plus surchargées, il est normal que les candidats ne se bousculent pas.
Les fermetures de classes vont se multiplier à la rentrée, du fait d’une carte scolaire élaborée en dépit du bon sens, et des décisions de l’académie. Les conséquences : des élèves à 30 par classe sur certains niveaux.
Et ce sont les profs qui sont laissés seuls pour assumer tout cela. Qui doivent malgré tout assurer l’enseignement, qui doivent accompagner les enfants en situation de handicap quand il n’y a pas d’AESH, qui doivent jongler face au manque d’équipement et de temps. Et quand ils craquent ou tombent malades, ils peuvent passer des mois sans être remplacés.
Je l’ai évoquée mais la situation des AESH est en elle-même dramatique dans le Val-de-Marne. Ce sont ces femmes et ces hommes (surtout des femmes) qui s’occupent d’accompagner les enfants en situation de handicap dans les classes.
Pour ce métier difficile et fatiguant, on leur propose ici des contrats d’à peine plus de 700 euros par mois. Alors elles survivent, elle s’épuisent.
Je vais prendre le temps de compiler tout ce qu’on s’est dit, pour préparer un rendez-vous que nous demandons au recteur de l’Académie sur le sujet. Merci à vous pour votre présence et je vous tiendrai, à chaque étape, au courant des informations et des éléments que l’on a pu obtenir.
Le combat, c’est à l’Assemblée, et ici dans la circonscription. Pour l’avenir de nos enfants.