Pendant que Macron gagne du temps en continuant sa politique grâce à son gouvernement démissionnaire, le pire se prépare.
Je vous explique.
Tous les ans, à la fin de l’année, les députés votent le budget de l’année qui arrive.
Depuis plusieurs années, nous ne votons plus, puisque les gouvernements macronistes les font adopter systématiquement par 49.3, parfois sans même débattre. Cette fois, la situation est particulière : il n’y a pas de gouvernement.
Mais les ministres démissionnaires à Bercy ont déjà préparé des perspectives pour ce budget à venir.
Depuis le mois de juillet, Eric Coquerel, président de la commission des finances, et Charles de Courson, rapporteur général du budget, demandent à recevoir les documents sur les trajectoires budgétaires prévues.
Mais les ministres démissionnaires, encore installés dans leurs bureaux de Bercy, ont refusé de les communiquer. Sauf que c’est de droit : les députés de la commission des finances doivent pouvoir travailler sur ces trajectoires.
Il y a quelques jours, ces documents ont enfin été envoyés. Et ce qui y est décrit est terrible. Des déficits qui dérapent, et un plan d’austérité et de casse des services publics gravissime.
Le gouvernement prévoyait 5,1% de déficit cette année, ce sera 5,6%. Ils prévoyaient 4,1% en 2025, ce sera 6,2%. Un gouffre sur lequel nous avertissons depuis des années.
Pour combler ce déficit qu’eux seuls n’avaient pas vu venir, ils ont décidé de vous faire payer. Ils prévoient des baisses de budget de nombreux ministères et services publics indispensables. Chaque année, la même stratégie, les mêmes échecs.
Voici les budgets qui vont diminuer :
- L’agriculture, après une mobilisation inédite des agriculteurs cette année.
- Les outre-mer, où partout les populations alertent sur le niveau de vie et l’état de nos services publics.
- L’écologie, en plein effondrement climatique.
- La santé, en plein effondrement de l’hôpital et de la santé de proximité
- L’école, alors que tous les professeurs et parents d’élèves tirent la sonnette d’alarme.
Et rappelons-le : si nous sommes dans cette situation, c’est que les cadeaux fiscaux du gouvernement aux super riches coûtent cher, très cher ! J’en parlais notamment ici :
Nous avons donc un gouvernement démissionnaire qui prépare un budget d’une austérité inédite. Et qui fait tout pour que les parlementaires, et donc les Français, ne le sachent pas. Pendant ce temps-là, le président de la République joue la montre sur Matignon.
C’est un scandale, de bout en bout. Ces incapables refusent de lâcher le pouvoir, nous sommes prêts à l’exercer.