Le gouvernement prépare un plan d’austérité brutal

Hier, Bruno Le Maire et Gabriel Attal ont fait des annonces pour les prochains budgets. Vous vous en doutez : c’est pour vous que l’addition sera salée.

La scène a lieu lors des “Assises des finances publiques”.

On est à Bercy, face à un parterre de parlementaires et de journalistes. Les ministres se succèdent sur scène. Et la sentence tombe.



D’abord, le bouclier énergétique c’est terminé. Fin juin 2023 pour le gaz, et fin 2024 pour l’électricité. Résultat : vos factures vont s’envoler.

Pour le prochain budget de l’État, le gouvernement veut continuer ses coupes budgétaires, allant cette fois-ci jusqu’à 10 milliards d’euros. Pour que vous vous fassiez une idée, cela représente la quasi-totalité du budget d’un ministère comme celui de la justice. Rien que ça !

En pleine crise de l’hôpital et alors que plus de 4 millions de Français sont sans logement ou mal logés, savez-vous d’où viendront ces économies ?

  • Le déremboursement de dépenses de santé
  • La réduction des aides au logement

Comment justifier une telle violence ? C’est la toujours Première ministre Borne qui l’explique : « Nous devons concentrer nos dépenses sur des mesures aux résultats concrets, qui ont un impact sur la vie de nos citoyens, et contribuent directement à atteindre nos objectifs ». Le vide de la novlangue macroniste.

Fin avril déjà, Bruno Le Maire donnait le ton avec son “nouveau programme de stabilité”. Toujours cette même marotte : pour éviter la déstabilisation du pays et la dégradation de la note de la France, la seule option possible serait de mettre en place des cures d’austérité.

Le président de la Commission des finances Eric Coquerel avait alors averti des désastreuses conséquences que cela aurait sur les services publics et les plus défavorisés.



Ce qu’ils ne disent pas, c’est que depuis 6 ans, ce sont avant tout ses cadeaux fiscaux aux entreprises et aux ultra-riches qui creusent le déficit.

Petit rappel du bilan budgétaire de Macron :

❌ Suppression de l’ISF (5 milliards par an)

❌ Mise en place du prélèvement forfaitaire unique, la flat tax (3 milliards par an)

❌ Baisse des “impôts de production” (10 milliards par an)

❌ Suppression de la CVAE (18 milliards par an)

L’objectif prioritaire pour ces 4 prochaines années de mandat est donné : passer l’endettement de l’Etat de 111,6% à 108, 3% du PIB. Ridicule. Ce n’est pas un projet de société.

Pour cela, c’est à la santé et au logement qu’ils s’attaquent frontalement. Il y a quelques semaines, le Ministre Klein disait qu’il y avait “un risque de bombe sociale” sur la crise du logement. Ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas.

Il y a urgence : il faut changer de politique. Gouverner par les besoins, en mettant sur la table les moyens à la hauteur des urgences sociales et écologiques, en partageant les richesses, voilà un horizon à la hauteur du peuple français.

Suivre l'actualité de Clémence Guetté