Rentrée scolaire : ça craque de partout !

Parmi les grandes urgences de la rentrée, la question de l’éducation a pris ces dernières semaines une place majeure. Pourtant, nous avions alerté bien avant l’été. Ici, dès le mois de juillet, nous avions réuni tous les acteurs de la circonscription : professeurs, parents d’élèves, AESH, personnel éducatif.

Jamais un gouvernement n’aura autant maltraité l’Éducation nationale. Les alertes et les urgences sont nombreuses, ça craque de partout.

Dans le pays, 4 000 postes d’enseignants n’ont pas été pourvus.


La raison ?


La dégradation des conditions de travail (donc une hausse du nombre de démissions) et des salaires très insuffisants. Pour répondre à la pénurie, les « job datings » se sont multipliés pour recruter des contractuels.
Les élèves se retrouvent face à des adultes qui n’ont suivi que 4 petites journées de formation. Les macronistes détruisent méthodiquement le service public de l’éducation, en commençant par le statut des enseignants fonctionnaires. Pour l’Académie de Créteil par exemple, les contractuels représentent 1 enseignant sur 10 au collège et au lycée. L’Éducation nationale est bradée, et la situation ne se résume pas seulement aux problèmes de recrutements de professeurs.

Les AESH, accompagnantes d’élèves en situation de handicap manquent partout sur le territoire. Rien que pour le Val-de-Marne,  le collectif « Parents du 94 » estime qu’il en manquerait 1 300 pour la rentrée. C’est un métier difficile. Les conditions de travail se sont dégradées, les AESH se retrouvent très souvent en temps partiel contraint, pour une rémunération entre 700 et 900 euros par mois.


Et la liste des pénuries s’allonge lorsqu’on s’intéresse au périscolaire. Par exemple, on manque de chauffeurs de cars (8000 selon la Fédération nationale du transport de travailleurs). Même situation pour les animateurs.

Que faire ?


Début août, nous avons déposé une proposition de loi pour répondre à l’urgence :
Nous proposons la titularisation de tous les contractuels de l’Éducation nationale (fonctionnaires-stagiaires, ils bénéficieront d’une véritable formation).
Nous proposons une augmentation moyenne de 30% des salaires pour faire face à la perte de pouvoir d’achat subie par les enseignants depuis plus de 20 ans.
Nous proposons un prérecrutement au niveau bac et bac +3 avec une véritable formation, jusqu’au master.

Sur la circonscription, les grèves et mobilisations se sont multipliées : je me suis rendue au collège Jules Vallès de Choisy-le-Roi et au collège Issaurat de Créteil pour soutenir les actions. Le lycée Léon Blum est aussi mobilisé contre des méthodes et les conditions de travail insoutenables imposées par la proviseure, dans le silence du rectorat, jusqu’à la semaine dernière.

Le service public de l’éducation est menacé comme l’ensemble de nos acquis sociaux. Les mobilisations du 29 septembre et la grande marche du 16 octobre seront l’occasion de poursuivre ces combats.

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