C’est un scandale. Pourtant, j’avais alerté. Incapable de planifier, sans vision stratégique, sa politique énergétique est un naufrage.
Il y a une semaine, General Electric a annoncé un plan social d’ampleur : la moitié des salariés de l’usine de Montoir-de-Bretagne doivent partir. Mais que produit cette usine ? Des turbines pour les éoliennes.
Cette usine a été ouverte en 2014 par le géant industriel français Alstom. Quelques mois plus tard, le ministre Macron autorisait le rachat de la branche énergie d’Alstom par General Electric. Et donc, de l’usine de Montoir-de-Bretagne.
Lorsque le gouvernement Hollande a autorisé la vente, General Electric s’était engagé à créer 1 500 emplois et à conserver différents sites. Et, surprise… Ils n’ont pas tenu parole !
Pour compenser les emplois non créés, GE a préféré verser 50 millions de pénalités en 2019.
L’usine de Montoir-de-Bretagne a produit les éoliennes du parc offshore au large de Saint Nazaire, inauguré en 2022. Depuis, plus aucun projet en France pour l’usine. Uniquement au Royaume-Uni, où tout a pris du retard.
La France comptait donc un géant de l’énergie, capable de produire des moteurs de très haut niveau pour les éoliennes, et permettant une transition énergétique planifiée et souveraine. Macron et Hollande l’ont liquidé.
À l’époque, nous avions mis en garde. Maintenant, il faut tout reconstruire.
J’ai déposé une proposition de loi qui vise à reconstruire notre filière des renouvelables. Je la tiens à disposition du gouvernement, si jamais la question de notre souveraineté énergétique l’intéresse.
Ces élections européennes seront aussi un moment de clarification : l’Union européenne empêche le mettre sur pied une planification nationale de notre stratégie énergétique. Il faut désobéir aux traités européens qui imposent partout le libre marché.
