Aujourd’hui, le président Macron est en déplacement sous haute surveillance pour parler de santé.
Tout est organisé pour qu’il ne croise aucun Français.
Voilà ce que nous aurions aimé lui dire.
Cette semaine, on va beaucoup parler santé : proposition de loi pour lutter contre les déserts médicaux, relocalisation de la production de médicaments… Le système de santé français est à bout de souffle. Tout le monde sonne l’alerte. Depuis bien avant la crise Covid. Face à ce constat, la Macronie brasse du vent.
22 millions de Français, 32,7%, vivent dans un désert médical.
Concrètement, cela signifie :
- Ne pas pouvoir voir un généraliste en moins de quinze jours
- Devoir se déplacer, parfois sur des distances folles, pour voir un spécialiste.
- Devant ces difficultés, 1,6 million de Français renoncent aux soins chaque année, avec des conséquences dramatiques en termes de santé publique.
Face à cela, les Macronistes ne proposent que du vent :
- Un plus grand recours aux cliniques privées
- Inciter les jeunes médecins à s’installer dans les zones sous-dotées, sans aucune obligation
- Faire participer les médecins de ville aux gardes “sur la base du volontariat”
C’est insuffisant et inadapté.
Nous demandons :
- La régulation de l’installation des médecins, comme c’est déjà le cas pour les pharmaciens, et comme cela a été mis en place de façon probante dans plusieurs pays.
- Un investissement massif dans les centres de santé et la médecine publique.
Ces déserts médicaux ne sont que l’une des multiples dimensions de l’effondrement de notre système de santé, rendu exsangue par l’austérité et la marchandisation.
L’hôpital ne tient plus qu’au prix de l’épuisement des soignants et de la mise en danger des patients.
Le rapport #AlloSégur a montré que :
- Les ⅔ des personnels hospitaliers sont en burn-out
- 25% des soignants ont des pensées suicidaires
Nous faisons face à de dangereuses pénuries de médicaments : antibiotiques pour enfants, anti-épileptiques, paracétamol, pilules abortives…
Plus de 3000 médicaments sont en rupture de stock, sans compter ceux en tension.
C’est du jamais vu !
La raison ?
La délocalisation de la quasi-totalité de la production de médicament qui nous rend dépendants de nos importations. La cupidité des multinationales de l’industrie pharmaceutique qui demandent des hausses de prix en échange de la sécurisation de l’approvisionnement
Face à cela, nous proposons :
- Un pôle public du médicament chargé de la relocalisation de la production et de garantir l’approvisionnement
- Un contrôle des prix de l’ensemble des produits de santé
- Un remboursement 100% Sécu pour tous les soins de santé prescrits
Si Emmanuel Macron a besoin d’un programme ambitieux et cohérent pour notre système de santé, je lui conseille la lecture de notre livret.